jeudi 3 juin 2010

La balade des gens heureux...

1669, un homme relève un défi digne de la mythologie grecque. Qui oserait imaginer percer les terres occitanes pour joindre mer et océan ? Qui porterait sur ses épaules ce défi de colosse dans un unique et seul but : relier les hommes ? Qui ? Pierre Paul Riquet.

21 mai 2010, sur les traces centenaires de Pierre Paul Riquet, qui courrait jusqu’à Béziers ? Qui unirait hommes et femmes vers un ultime défi individuel et collectif de 180km ? Qui ? La ballade de Riquet !

La balade de Riquet 11ème éditions reste fidèle aux précédentes éditions.

Depuis sa création, les coureurs, de part leur engagement, ont su donner toutes ses lettres de noblesse à cette épreuve. Dès le premier coup de feu matinal, le ton était, une nouvelle fois, donné et l’équipe du matériel de l’armée prenait le commandement des opérations. Avec pas moins de 15 minutes d’avance dès la première journée, la première marche du podium ne réservait plus de surprise, pas plus que la deuxième, d’ailleurs, aussi occupée par la seconde équipe du matériel. Tout le suspense allait donc se jouer pour la troisième marche du podium.

Les deux boosters de l’équipe running mag Jérôme Héral et Yohann Violas se chargeaient de la mise en orbite de l’équipe alors que Yohann Cazard, Christophe Muraton et Emilie Kébalo faisaient plus qu’assurer. L’après midi voyait l’équipe du TACO revenir sur leurs talons. Ainsi, seulement 40’’ séparaient les 2 écuries à la fin de la première journée.

Alors qu’elle aurait pu se contenter d’une honorable première place dans sa catégorie, l’équipe mixte restait encore à la lutte lors de la deuxième journée, montrant là tout le brio qui lui est propre. Malgré tous les efforts engagés, le TACO reprenait l’avantage avec 35’’ à la mi journée. Tout allait donc se jouer dans l’ultime étape. La troisième marche s’offrait finalement à l’équipe la plus fraîche. A ce jeu là, les hommes d’Aucamville mettaient fin aux espoirs de l’équipe de Koach Ckristof, sans doute plus marquée par la débauche d’énergie des précédentes étapes mais satisfaite d’avoir tout donné.

Les équipes de winneuses et des winneurs ne restaient pas en reste et portait leur nom avec autant d’énergie que de dérision. Néanmoins elles surprenaient tout leurs concurrents lors de la seconde journée où elles opéraient une forte remontée dans le classement.

Résumer la balade de Riquet à une course au podium serait occulter l’essentiel d’un plat à base d’amitié, de convivialité et où finalement, la compétition vient plus comme un assaisonnement. Tout au long du canal, l’attente des relayeurs devient le moment de rencontres de tous horizons, l’occasion de contempler les nombreux ouvrages de Pierre Paul Riquet ou encore le prétexte à une sieste impromptue. Les pique-niques fleurissent ici et là dans l’herbe, défiant quelques fois les règles de la diététique mais jamais celles de la convivialité.

Enfin, comme dans toutes les bonnes histoires, tout se termine ensemble autour d’un banquet sauf qu’ici, le barde n’est pas ligoté et fait encore résonner dans les têtes un refrain lancinant : « Je vais vous chanter la balade, la balade de Riquet ... »