mercredi 15 avril 2009

Dans le peloton des championnat de France de cross

En mars dernier Emilie prenait les pointes pour piquer ses premiers championnat de France de cross, elle épingle ici ses impressions et ajoute une nouvelle page à la rubrique "Histoires de courses"

Aix-les-bains, 15 mars 2009, championnats de France de Cross, soleil au zénith, départ de la course à 13h25 avec une température idéale à mon goût. Très beau parcours, globalement plat. A chaque départ de course, une musique très entrainante donne d’emblée le tempo et me donne des frissons, associée à la vision de cette vague de coureurs s’élançant au coup de feu.

Ecran géant, retranscrivant en direct la séquence filmée en tête de course par le caméraman sur un quad, pour les spectateurs emplissant les tribunes…

Début de l’échauffement après un petit moment de panique : il est 12h50, je ne vois toujours pas poindre mon Coach qui devait être là à 12h45 et d’ailleurs, à bien regarder, je n’aperçois personne de mon équipe… Je suis là, avec mes affaires, au milieu de tout ce monde qui s’agite et je me crois perdue ! Bien entendu, je retrouve vite Coach et esprits pour commencer la mise en chauffe. Tout en courant, je sens mon impatience de prendre le départ qui grimpe. Après quelques accélérations en ligne - « zut, je n’ai pas le temps de faire la dernière… » - je me retrouve donc bien sur la ligne de départ…

« Ca va partir très vite », « il faudra partir vite pour ne pas se faire resserrer dès la départ vu qu’on part sur le côté »… Et puis en fait, j’avais opté pour un départ rapide avec mon Coach : je pouvais tenir deux à trois mille mètres allure VMA et puis après je devais serrer les dents pour ne pas perdre ce que j’avais gagné comme avance. Avec le recul, quatre à cinq mille mètres en serrant les dents, c’était ambitieux !

Effectivement, c’est parti très vite et moi je crois bien m’être vraiment emballée sur ce départ. Mais je ne m’en rends compte que lorsque je vois les autres de l’équipe, que je pensais être loin devant, me doubler… à tel point que je me demande si elles ne m’ont pas pris un tour… ce qui était plutôt impossible… Et puis au bout de mille cinq cents mètres, je réalise que je suis bien partie trop vite : je n’en peux déjà plus, grosse barre au travers du ventre, tête en manque d’énergie et d’oxygène alors que je n’ai même pas commencé la première des deux grandes boucles ! Gros coup de pompe au moral du coup, et ça ne va pas en s’arrangeant : plus j’en pète et plus je me fais doubler… Je me mets à penser que je ne tiendrais jamais la distance. Je me déçois déjà et je pense à ceux que je déçois aussi…

Il n’y a pas un mètre qui n’est pas couvert par les spectateurs scandant de belles paroles du genre, mille cinq cents mètres avant la fin, « allez, c’est fini ! » … J’aurais eu du souffle, je leur aurais bien répondu que non, ce n’était pas encore fini… Je dois avouer que moi, les inconnus qui crient ne m’aident pas vraiment, je n’ai pas l’impression qu’ils me soutiennent à moi puisqu’ils ne me connaissent pas, et même je me dis que je dois bien faire pitié vu comment j’avance… Par contre, les encouragements de mon Coach m’ont bien aidé à ne pas craquer complètement, je reprends du rythme sur le début de la deuxième boucle et puis un « plus que 400 mètres » me réjouit enfin pour réussir à accélérer à la fin de celle-ci, manière de ne rien regretter et reprendre quelques places. Je me découvre finalement cette capacité à accélérer à la fin, ce qui est un bon point malgré tout.

Je suis à la limite de m’évanouir à l’arrivée, je ne crois pas avoir déjà eu ces sensations sur une course ! Au moins, je ne peux pas dire que cette fois il m’en restait sous le pied…

Allez, ça vaut bien un petit verre de « Teisseire Sport Isotonic » !... qui ne passe pas du tout d’ailleurs !

Mais bon, pas d’inquiétudes, je reviendrai l’an prochain et cette fois on ne me verra pas que sur les photos du départ !


Cycle 8 : Préparations 21Km et Balade de Riquet

Les séances au seuil formeront avec les sorties longues les dominantes de ce nouveau cycle, le huitième du nom. Les sorties longues alterneront avec les séances bi-quotidienne qui vous familiariseront aux enchaînement de la balade de Riquet. Elles sont idéalement rapprochées des séances aux seuils afin de développer de la résistance : la qualité essentielle lors de la balade de Riquet et ses enchaînement de 4*10km sur 2 jours. La dimension des étapes oriente le travail au seuil sur des portions de 1000 à 1500m afin de privilégier le dynamisme de course. La combinaison avec des exercices au seuil sur 3000m donne la résistance requise lors de l'épreuve. Fort de cette feuille de route un seul mot désormais : ACTION !!!!!